©Aviation Geeks Tahiti
Un accord a été trouvé entre le gouvernement de la Polynésie française et la compagnie domestique Air Tahiti, pour la reprise des vols vers toutes les destinations opérées avant la crise sanitaire du Covid-19.
Cet accord a été validé ce mardi par le Conseil d’administration de la compagnie privée, dans laquelle le gouvernement de la Collectivité est actionnaire à hauteur de 14%. Il donnera lieu à la signature d’une convention « pour la reprise des vols sur l’ensemble des destinations » ce mercredi à Papeete, entre l’exécutif local et la direction de la compagnie. Pour l’heure, pas davantage de précisions sur le contenu de cette convention, si ce n’est qu’il permettra de reprendre la desserte de l’ensemble du réseau de la compagnie, qui comptait 47 destinations avant la crise du Covid.
Cet accord entre le « Pays » et la compagnie a été trouvé la semaine dernière, après une montée en tension entre les deux parties. En effet, le vendredi 19 juin, le Directeur général de la compagnie, Manate Vivish, annonçait l’abandon contraint de 27 destinations, les moins rentables, dans un contexte de crise économique et financière. Le ministre des Transports Jean-Christophe Bouissou avait alors accusé la compagnie de « chantage » et de « prise d’otage » des populations des îles éloignées et moins touristiques, et se disant prêt à créer une compagnie publique qui prendrait en charge ces destinations.
Après un tollé sur les réseaux sociaux, rythmé par une lettre ouverte d’un pilote de la compagnie dénonçant « l’incohérence » du gouvernement, le ministre et le Directeur général de la compagnie s’étaient entretenus dans un climat plus apaisé, et avaient finalement trouvé un terrain d’entente. Selon nos partenaires de Radio 1 Tahiti, la convention qui sera signée ce mercredi ne serait que « transitoire » avant une réelle délégation de service publique « dans les mois à venir ». Pour rappel, la compagnie domestique demande depuis plusieurs années cette fameuse officialisation de délégation de service publique, qu’elle assure jusqu’ici sans l’aide de la Collectivité.