« Plaisir d’Écrire » du poète guadeloupéen Daniel Cimon : Un premier recueil sensible et généreux

« Plaisir d’Écrire » du poète guadeloupéen Daniel Cimon : Un premier recueil sensible et généreux

Fonctionnaire, homme politique, Daniel Cimon se lance dans l’écriture en signant un savoureux recueil « Plaisir d’écrire » aux éditions Jets d’Encre. Un recueil sensible et généreux qui devrait susciter, à n’en point douter, sinon le plaisir d’écrire, à tout le moins le plaisir de lire. 

Daniel Cimon est un personnage déroutant. Un homme qui aime surprendre et apparaître là où on ne l’attend guère. Comment expliquer en effet que ce Guadeloupéen, résidant actuellement à Baie-Mahault, habitué à l’austérité des chiffres du fait de son métier de contrôleur des impôts puisse aussi jouer avec les mots et le verbe au point de commettre ce recueil qui éveille tant d’émotions ?

Comment cet homme qui occupe des fonctions politiques relativement importantes sur le plan local puisqu’il est le premier vice-président du Parti Socialiste Guadeloupéen, fonction qui, par ailleurs, l’oblige à s’ancrer dans le réel et le quotidien des gens, à la réalité du terrain et être dans le « bocal », pour employer une expression locale, a pu revêtir l’habit du poète qui, par essence, verse plutôt dans l’imaginaire, l’onirisme, la grandiloquence ou le lyrisme ?

Un contraste que pourtant Daniel Cimon a su surpasser nous donnant au passage à réfléchir sur notre propension à vouloir en toutes circonstances mettre les gens dans des cases, les catégoriser, les réduire à leur plus simple expression, oubliant parfois qu’ils sont souvent capables de se réinventer et de se lancer de nouveaux défis.

C’est le défi de l’écriture, de la belle écriture qu’impose la poésie, que Daniel Cimon a choisi de relever à 56 ans en nous avouant et en nous offrant son « Plaisir d’écrire ». Une première publication en forme d’hymne à la vie où le natif de Grand-Bourg à Marie-Galante poétise avec délicatesse « les différentes phases de la construction d’un homme », comme il le dit lui-même. Une ode à la nature, aux valeurs simples à découvrir ou redécouvrir et à la sérénité du temps qui passe à retrouver.

L’espoir d’un monde « solidaire et respectueux »

Un recueil sensible et généreux, empreint d’une douce euphorie qu’illustrent merveilleusement ces quelques vers :

« Enfin ce cri juvénile
De l’apothéose et de la délivrance
Un petit sourire partagé
Un regard qui en dit long
Un brin de vie qui virevolte »

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Peut-être parce qu’il est issu du sérail politique, dont une des missions est d’agir pour améliorer la vie des gens, toujours est-il que Daniel Cimon est un incorrigible optimiste qui caresse l’espoir d’un monde nouveau « solidaire et respectueux », précise-t-il, où les clivages et les divisions seraient dépassés. Un monde dans lequel les mirages et les artifices du temps actuel n’auraient plus droit de cité. Bref, un monde de rêve.

Visiblement, Daniel Cimon a pris du « Plaisir d’écrire » et ce plaisir est tellement perceptible qu’il en devient communicatif. Un « Plaisir d’écrire » qui réunit tous les ingrédients pour susciter également le plaisir de lire.