Musique : Des artistes expriment leur solidarité en chanson avec « Pipo » Marthély, l’icône du zouk

Musique : Des artistes expriment leur solidarité en chanson avec « Pipo » Marthély, l’icône du zouk

« An lanmou ba Pipo », ce medley de quelques unes des chansons de Jean-Philippe Marthély, alias « Pipo » a été réalisé par des artistes antillais en signe d’hommage et de solidarité envers le chanteur du groupe Kassav, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et actuellement en convalescence. Une manière d’illustrer l’affection et l’amour que porte le public à l’égard de l’icône du zouk et de souligner l’importance de sa contribution à la musique antillaise et à la musique en général. « Azipipi »…

« Aimons-nous vivant, n’attendons que la mort nous trouve du talent », dit le refrain de la chanson de France Gall. C’est peut-être cette idée qui a inspiré les initiateurs de ce projet de medley ou tout simplement une envie irrépressible d’exprimer haut et fort tout l’attachement et l’amour que les artistes et les acteurs musicaux éprouvent à l’égard d’un de leur pair. Ou encore aussi une façon d’illustrer le manque que ressent le public depuis l’absence de Jean-Philippe Marthély, artiste populaire s’il en est.

Victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) le 28 février dernier, au lendemain d’un carnaval 2020 haut en couleurs et riches en fêtes, mais ô combien éprouvant, Jean-Philippe Marthély, alias « Pipo », était admis au CHU de Fort-de-France. Il faut dire que ce dispensateur d’ambiance n’avait pas ménagé sa peine, ni son talent pour prodiguer joie et bonheur aux carnavaliers.

La nouvelle de cette hospitalisation s’était propagée comme une traînée de poudre, certains craignant le pire pour l’un des chanteurs vedette du légendaire groupe Kassav. Aujourd’hui, entre repos et rééducation, « Pipo » se remet doucement de ses ennuis de santé, mais il faudra encore du temps pour qu’il retrouve sa pleine forme et l’énergie qui ont fait de lui l’icône du zouk.

Dégageant une sympathie naturelle, d’un abord facile dans la vie de tous les jours, généreux dans son art, bienveillant avec les autres artistes, n’hésitant pas à signer des autographes et à effectuer des selfies avec ses admirateurs, « Pipo » est un homme simple. C’est une belle personne, comme on dit de nos jours. D’ailleurs, le public ne s’y trompe pas. Prenant à son compte la phrase de Martin Luther King qui suggère que « la véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de défis », il lui délivre de nombreux messages d’encouragement, d’affection et de solidarité.

Un élan d’amour et de soutien à un grand artiste, dans l’implication sincère et bénévole de tous.
Koumbit An Lanmou Ba…

Publiée par Tony Chasseur sur Samedi 11 juillet 2020

Un medley de 4 titres emblématiques du chanteur de Kassav

Mais quelle meilleure façon, en cette période troublée d’illustrer cette affection et cet amour que de l’exprimer en musique et en chanson ? C’est ce que se sont dit un certain nombre d’artistes qui, sous la houlette de Tony Chasseur, ont décidé de proposer un meddley de 8’54 sous le titre « An Lanmou ba Pipo». Ce medley qui tourne sur les réseaux sociaux réunit 4 titres du répertoire de Jean-Philippe Marthély, dont « Mistè la vie », « Sé Pa Djendjen », « Kléré ich ou », et « Zou ». 4 titres emblématiques du répertoire du chanteur martiniquais.

Ces musiciens, chanteurs, instrumentistes, arrangeurs et techniciens, parmi lesquels on retrouve Slaï, Thierry Marthély, Jacques d’Arbaud, Jean-Marie Ragald, Jean-Luc Guanel, Eddy Marc, Ronald Tulle, Gilles Voyer, Emile Naroyanin, Thierry Lof, Thierry Vaton, Claudine Pennont, Marie-Céline Chroné, Cindy Marthély, les soufflants de Kassav (Hamid Bélhocine, Allen Hoist et Philippe Slominsky et bien d’autres ont tous oeuvré bénévolement pour adresser un bel et vibrant hommage à celui qui a tant apporté à la musique antillaise et qui, nul doute contribuera encore longtemps à son rayonnement à travers le monde. Un hommage musical car la musique, c’est la langue des émotions, pour lui signifier, paraphrasant Santana, le célèbre guitariste, que « sa musique apporte de la lumière au monde », et qu’ils ont hâte de le retrouver sur les scènes du monde. « Vréyé limiè et l’anmou ba Pipo ».