© François Taglioni/ Bernard Rémy/ Amélie Kaufmant
En amont de l’ouverture du Caribbean Supply Chain Event qui se tiendra du 2 au 3 mai prochain en Martinique, l’ambassadeur Joachim Christoph Schmillens dévoile les grandes lignes de son intervention autour de la problématique sur l’indispensable approche collaborative et les limites imposées par les Zones Economiques Exclusives (ZEE).
Les Petits Etats Insulaires en Développement ont été au premier plan pour promouvoir le concept d’Economie Bleue en reconnaissant que les océans ont un rôle majeur à jouer dans l’avenir de l’humanité. L’Economie Bleue propose une approche du développement durable, en développant l’économie, en protégeant l’environnement et en favorisant le bien-être social.
Dans le cadre de la discussion sur l’importance de l’Economie Bleue, la plupart des Petits Etats Insulaires en Développement ont mentionné le ratio entre leur zone économique exclusive et leur masse terrestre. Les pays de la Grande Caraïbe ne font pas exception.
Dans l’article, préparé pour le Caribbean Supply Chain Event (CSCEvent 2019) en Martinique, nous définirons le concept d’Economie Bleue, son importance en général mais particulièrement pour les Petits Etats Insulaires en Développement et pour la Grande Caraïbe. Nous discuterons du rôle des Zones Economiques Exclusives (ZEE) au sein de la Grande Caraïbe, des limites de ce concept et du besoin d’une coopération plus proche afin de traiter les problèmes auxquels
nous faisons face au 21ème siècle.
La présentation fera suite à la définition d’une récente étude de la Banque Caribéenne de Développement (BCD). Le concept d’Economie Bleue s’appuie sur ces thèmes principaux:
▪ croissance et développement durables et inclusifs
▪ réduction du risque de sur-exploitation et de méthodes risquées d’extraction et d’utilisation des ressources des océans
▪ mise en valeur de la richesse des communautés côtières en termes d’opportunités économiques et de protection sociale
▪ assurer la résilience des pays face aux désastres naturels et l’impact du changement climatique.
Nous regarderons avec attention l’Economie Bleue en chiffres. En 2016, l’Economie Bleue a contribué à hauteur de 1.3% du P.I.B des 28 états membres de l’Union Européenne, juste un peu plus que 1.6% de l’emploi. Aux Etats-Unis d’Amérique, les chiffres sont à peu près les mêmes que dans l’Union Européenne. Il y a une légère différence dans la définition de ce qui fait partie de l’Economie Bleue ou Economie de l’Océan comme l’appelle l’Administration Océanique et Atmosphérique Nationale. L’économie liée à l’océan comptait pour 2.3% de l’emploi total et 1.8% du P.I.B total des Etats-Unis.
Ambassadeur Joachim Christoph Schmillen
Vice President Global Affairs
Executive Director Centre for Blue Economy and Innovation