Le festival « Musiques Métisses » tire sa révérence, faute de financements

Le festival « Musiques Métisses » tire sa révérence, faute de financements

Le festival « Musiques Métisses » d’Angoulême ne verra pas son édition 2016. L’organisation de l’évènement dépose le bilan suite au retrait des financements de la ville et du département.

Le rideau tombe de manière définitive sur le festival « Musiques Métisses ». La directrice du festival Véronique Appel a annoncé la difficulté de maintien du festival lors d’une conférence de presse. « Le département a édicté de nouvelles règles, sur la part de financements privés,que l’on ne pourra pas suivre », a-t-elle déclaré. Face à cette situation, le conseil d’administration a choisi d’opter pour le dépôt de bilan. Le tribunal d’instance doit se prononcer sur la liquidation judiciaire de l’association dans les jours à venir. Pourtant, l’association a tenté de se maintenir à flots mais elle souffrait déjà d’un déficit de 140 000 euros. « La situation est trop largement dégradée, il faut arrêter les frais. Le festival a eu sa singularité, mais aujourd’hui il peine à trouver son public et à mobiliser des fonds privés », a réagi auprès d’un correspondant de l’AFP le président du conseil départemental de la Charente, François Bonneau.

C’est un ancien disquaire Christian Mousset qui est à l’initiative de ce festival musical. Lancé en 1976, le festival s’était ouvert au jazz avant de devenir un véritable défricheur des musiques du monde. L’évènement « Musiques Métissés » fut le premier à programmer des musiciens populaires d’Afrique, de l’Océan Indien et des Caraïbes. Divers artistes et groupes de ces trois océans se sont succédés comme Salif Keita, les Antillais de Kassav en 1984, le Réunionnais Danyèl Waro en 1985 ou encore Johnny Clegg en 1986, en plein apartheid, et la Cap-Verdienne Césaria Evora dès 1991.