Dans un magnifique ouvrage « La Martinique vue du ciel », l’écrivain martiniquais et la photographe, Anne Chopin dressent un inventaire du patrimoine naturel de la Martinique. Un ouvrage qui est à la fois un hymne à la beauté de l’île et un cri d’alerte pour sensibiliser sur la fragilité des trésors qu’elle recèle.

Il n’est pas trop d’affirmer que l’ouvrage de Patrick Chamoiseau et d’Anne Chopin « La Martinique vue du ciel » s’inscrit dans la lignée du travail entrepris par le célèbre photographe, réalisateur, journaliste et écologiste, Yann Arthus- Bertrand, auteur du best-seller mondial « La terre vue du ciel », paru en 1999 et dont a été tiré un documentaire éponyme en 2004.

Comme pour le concept « La terre vue du ciel », l’écrivain martiniquais, Patrick Chamoiseau et la photographe Anne Chopin ont décidé de dresser l’état des lieux des plus beaux sites et paysages martiniquais vus du ciel. Et tout comme Yann Arthus-Bertrand, président de la fondation « GoodPlanet » pour la terre, ils ont eu comme credo et comme volonté de témoigner de la beauté de la Martinique et lancer un cri d’alerte sur la fragilité de ses trésors pour faire en sorte de les protéger.

Les richesses du patrimoine naturel de la Martinique magnifiées

Résultat : un magnifique ouvrage intitulé « La Martinique vue du ciel » avec des photos admirables d’Anne Chopin, une amoureuse d’une Martinique dans laquelle elle a vécu pendant une vingtaine d’années et où elle continue à s’y rendre encore régulièrement. Son travail qui s’articule d’habitude autour du patrimoine qu’il soit bâti, naturel ou artistique, prend ici tout son sens pour présenter et faire découvrir une Martinique inédite, hors les murs, parfois inconnue avec des trésors souvent insoupçonnables. Une Martinique riche de la diversité de son patrimoine naturel.

Choc des photos, mais aussi poids des mots car ce travail est rehaussé et magnifié par la plume bien trempée du Prix Goncourt 1992 avec « Texaco », Patrick Chamoiseau qui a trouvé là un terrain idéal pour lancer à la face du monde sa déclaration d’amour envers sa Martinique natale et faire partager son sens du beau, de la nature et de l’histoire de cette île chère à son cœur.

Cependant, si les deux auteurs se sont attachés à présenter les richesses du patrimoine naturel de cette Martinique avec autant de justesse artistique et de talent, c’est aussi pour sensibiliser sur les dangers qui guettent son écosystème particulièrement fragile et la nécessité de le préserver.

Cet inventaire sonne certes comme un cri d’amour, mais aussi un cri d’alerte pour inciter les Martiniquais et tous les visiteurs à protéger ce territoire. Bref, une œuvre artistique, mais aussi de salubrité publique qui mériterait, à l’instar de la « Terre vue du ciel » de se décliner en documentaire.