© Outremers360

Le comédien, metteur en scène et par ailleurs directeur du Théâtre de l’Air Nouveau guadeloupéen, Luc Saint-Eloi entame un programme de médiation culturelle et artistique en Guadeloupe du 18 au 27 novembre à la rencontre des publics éloignés intitulé « Les libertés artistiques ». Manière de démocratiser la culture et de toucher d’autres publics et leur offrir la possibilité de se rêver différemment. Revue de détails.

Auteur, comédien, metteur en scène, formateur et par ailleurs directeur artistique du Théâtre de l’Air Nouveau, compagnie théâtrale créée en 1983, le Guadeloupéen Luc Saint-Eloi baigne dans la culture depuis de très nombreuses années avec une obsession : « éclairer, valoriser et sensibiliser tous les publics sur la mission que peut remplir le théâtre dans la cité, sur les métiers artistiques, tout en les rapprochant d’une certaine réalité ».

En ce sens, la compagnie théâtrale – Le Théâtre de l’Air Nouveau ex-Théâtre de l’AIR) – qu’il a cofondée, il y a 36 ans, ambitionne d’être l’expression théâtrale antillaise et le reflet d’un théâtre qui questionne l’identité de ces sociétés antillaises « qui se cherchent, se critiquent, se rêvent » avec pour objectif de « créer tel qu’on existe » et pour devise « concevoir, rassembler, exister, exceller, réaliser ». Il s’agit également de « proposer l’accès à la culture à tous les publics par le biais de spectacles, d’ateliers de formations, de créations et de concepts originaux » conçus et élaborés par le comédien et sa compagnie.

Itinérance culturelle

C’est dans cet esprit que s’inscrit cette itinérance culturelle. Baptisé « Les libertés artistiques »,ce programme de médiation culturelle et artistique part à la rencontre des publics éloignés de Guadeloupe du 18 au 27 novembre. Avec d’abord un retour à l’école où des ateliers pédagogiques et éducatifs animés par Luc Saint-Eloi sont proposés aux élèves de zones urbaines sensibles ou en éducation prioritaire.

Puis, dans le cadre de la semaine du Livre en établissements de santé et médicaux sociaux organisé par le dispositif « Culture et Santé » de l’ARS (agence régionale de santé) de Guadeloupe, le dramaturge-comédien- metteur en scène et auteur présentera son livre « Trottoir chagrin » et en effectuera une lecture en compagnie de la comédienne Lucile Kancel, après en avoir réalisé la mise en espace. Cette présentation sera suivie d’un échange avec le public.

Dans l’intervalle, un film documentaire de Utéka et Joël Liroy intitulé « Sur les traces de la mémoire » et qui rappelle les coulisses de « L’appel du 21 juin 1998 » avec le dévoilement de la grande fresque historique pour le cent cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage créée par Luc Saint-Eloi, sera présenté à la médiathèque de Port-Louis suivi d’un débat.

« Trottoir chagrin » présenté à New-York

Des échanges à propos de « Trottoir chagrin » d’autant plus attendus qu’ils précèdent la présentation de la pièce à New-York les 2 et 3 décembre prochains. En effet, la pièce « Trottoir chagrin -Street Sad »– écrite par Luc Saint-Eloi, traduite par Josh Cohen et réalisée par Paul Pryce sera visible aux dates indiquées plus haut au Cuny E.Segel Theatre Center de New-York dans le cadre de Caribbean Theatre Action qui propose un dialogue culturel entre les Etats-Unis et la Caraïbe francophone à travers six pièces contemporains d’écrivains des Caraïbes en provenance d’Haïti, de Martinique et de Guadeloupe.

Milieu scolaire, rural ou hospitalier, et même à l’étranger, fidèle à ses valeurs et à ses convictions, Luc Saint-Eloi va à la rencontre de tous les publics. Histoire de mettre l’art et singulièrement l’art théâtral à portée de tous et montrer, comme il aime à le clamer, que « l’art reste une arme majeure d’humanisation