Philippe Germain, élu d’opposition au Congrès calédonien et aussi membre du gouvernement, demande la suspension des rapatriements de Calédoniens bloqués hors de l’archipel.
Une demande motivée par une note de la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) de Nouvelle-Calédonie qui, selon l’élu, estime que « le rapatriement des Calédoniens séjournant actuellement à l’étranger expose la Nouvelle-Calédonie à un risque élevé d’introduction du virus ».
Selon cette note de la DASS, la « stratégie précipitée de rapatriement des Calédoniens séjournant dans des pays particulièrement touchés par le coronavirus » réduirait à néant « les effets positifs des efforts consentis » dans l’archipel. « La fermeture totale des frontières est la seule solution pour annuler le risque de propagation du virus ».
Cette note résulterait d’une demande faite par le gouvernement, sur l’insistance de Philippe Germain, afin de demander à la DASS un « protocole renforcé permettant de garantir la non-introduction et diffusion du Covid-19 sur le territoire ». « Je demande donc solennellement au gouvernement de surseoir, en urgence, à la politique active de rapatriement, pour qu’ensuite, dans la sérénité, nous puissions envisager les derniers retours encore impératifs », poursuit Philippe Germain, qui fut chef du gouvernement lors de l’ancienne mandature.
Il demande notamment une « liste précise et stabilisée », soulignant qu’alors que la compagnie a identifié un millier de Calédoniens hors territoire, « nous avons déjà fait rentrer 2 167 personnes et on nous indique que 1 371 seraient en attente ». Interrogé ce dimanche, l’actuel président du gouvernement Thierry Santa a annoncé qu’un prolongé de la quatorzaine pour les Calédoniens arrivant des États-Unis ou de l’Hexagone est envisagé.