Plus de 1600 Guyanais sont partis combattre pendant la Première Guerre mondiale, 300 ne sont jamais rentrés chez eux. Ils vont mourir sur les champs de bataille des Dardanelles, de Salonique, de Villers-Cotterêts… Un nouvel épisode d’Histoires d’outre-mer par SUEZ outre-mer.
En ce centenaire de l’armistice de 2018, une cérémonie était organisée à Cayenne, ce dimanche 11 novembre, où de jeunes lycéens ont lu des lettres de Fernand Regina, de Léon Sanite, morts pour la France, et d’Alexandre Oyac.
A cette occasion, Rodolphe Alexandre, président de la collectivité de Guyane et historien, a rappelé « le soutien des Guyanais dès la déclaration de la guerre. Les soldats partis au front ont été touchés par la violence des combats, la dureté du climat, le préjugé de couleur. La Première Guerre mondiale a été un élément capital dans la prise de conscience des Guyanais sur sa relation à la France ».
À quelques kilomètres au sud de Cayenne, dans la commune de Montsinéry-Tonnegrande, une plaque en hommage aux 10 morts pour la France originaire de cette petite commune, a été dévoilée par le préfet de Guyane, Patrice Faure, le maire de Montsinéry-Tonnégrande, Patrick Lecante, et Gildebert-Raphaël Carolé, président départemental des Anciens Combattants.
97 engagés, 10 morts pour la France : c’est le « lourd tribut » rappelé par le maire en présence des descendants et des familles de ces soldats. « Ces enfants, nés de parents esclaves, ont fait le geste ultime du don de leur sang pour la liberté et la mère patrie ». Cette plaque préfigure la construction d’un monument aux morts à Montsinéry, en « reconnaissance de nos héros et pour permettre aux jeunes générations de se souvenir ».
Titania Redon