Avec son nouvel album « Roho », le chanteur mahorais Bodo veut franchir un nouveau palier

Avec son nouvel album « Roho », le chanteur mahorais Bodo veut franchir un nouveau palier

Considéré comme l’un des plus talentueux artistes mahorais, le chanteur Bodo prépare un nouvel album baptisé « Roho », dont la sortie est prévue en octobre prochain. Un album empreint de sonorités tanzaniennes et caribéennes qui devrait lui permettre de franchir un nouveau cap et de s’affirmer sur le plan international.

A 34 ans et 17 ans de carrière, Bodo, de son vrai nom Kassim – « celui qui partage », en arabe – est considéré comme l’un des plus prometteurs et l’un des plus talentueux artistes mahorais de sa génération. Aujourd’hui, après s’être affirmé sur le plan local et devenu incontournable sur son territoire en étant présent à tous les grands évènements organisés sur l’île, dont le fameux festival interculturel de Mayotte (FIM), Bodo aspire à une reconnaissance internationale.

Le natif de Pamandzi (Petite-Terre en mahorais), la deuxième île de Mayotte, entend se donner les moyens de franchir un nouveau palier dans sa carrière musicale avec la volonté de renouveler sa musique. Désormais, il n’hésite pas à s’inspirer de l’actualité musicale du monde afin d’apporter une modernité à sa musique avec l’ambition affichée d’exporter à l’international la musique mahoraise, dont il est l’un des plus importants chefs de file.

Déjà, son premier album « Mahabari » – Les Nouvelles – sorti en 2013 était une sorte de mix de plusieurs tendances musicales et rythmiques, dont l’incontournable Mgodro – la musique traditionnelle mahoraise – du rap, du reggae, one drop et le séga réunionnais. Cette ouverture au monde est encore plus prononcée dans son album en préparation baptisé « Roho » (le coeur) et dont la sortie est prévue en octobre prochain. Ce nouvel album de musique afro-urbaine est fortement empreint de sonorités tanzaniennes et caribéennes enregistrées avec des instruments typiquement traditionnels et comporte par ailleurs des morceaux revisités de M’Toro Chamou et de Bouhouri, deux des ambassadeurs de la musique mahoraise.

boho

Objectif : vendre 50 000 albums

Pour ce dernier album, comme le titre générique l’indique, Bodo a mis du « coeur » à l’ouvrage et compte sur un merchandising et une stratégie commerciale innovante pour l’amener au sommet. Il a d’emblée affiché ses ambitions tablant sur 50 000 albums vendus et convoitant un disque d’or. Ce qui serait une première pour un artiste mahorais.

Avec un investissement de 40 000 euros, dès le départ, il n’a pas lésiné sur les moyens, s’entourant de grandes pointures de la musique mahoraise, s’offrant les services du producteur et formateur Tarik Hamiche connu pour être à l’origine du succès du chanteur Makassy, et intégrant en co-production le Collectif Dix-15, plateforme musicale et référence pour les artistes de Mayotte, tous genres musicaux confondus.

Autant donc dire que Bodo est en train de réunir toutes les conditions et les ingrédients pour réussir son pari. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite.