À Mayotte, un policier soupçonné de complicité avec des passeurs mis en examen

À Mayotte, un policier soupçonné de complicité avec des passeurs mis en examen

Un intercepteur de la PAF de Mayotte ©Préfet de Mayotte

Soupçonné de complicité à l’égard de passeurs, un membre de la police aux frontières de Mayotte a été placé en garde à vue le 13 décembre dans le cadre d’une information judiciaire ouverte depuis le 27 septembre par le parquet, selon des informations du Journal de Mayotte. 

Trois autres individus, dont l’identité n’a pas été rendue publique, ont également été placés en garde à vue. Tous ont été présentés au juge d’instruction, précise le parquet de Mamoudzou dans un communiqué.

Le gardien de la paix de la police aux frontières « a mis à profit son activité professionnelle pour renseigner les pilotes de kwassa-kwassa sur la position des intercepteurs des autorités de l’État en mer et ce contre rémunération », selon ce même communiqué. Selon le Journal de Mayotte, le policier aurait été rémunéré pour avoir fourni ces informations aux passeurs.

Les quatre personnes placées en garde à vue ont été mises en examen pour « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers en France en bande organisée » et « corruption passive », et incarcérés provisoirement au centre pénitentiaire de Majicavo. Deux policiers de la police de l’air aux frontières avaient été mis en examen en février pour leur implication dans un « réseau de passeurs » de clandestins à l’aéroport de Mayotte.

Avec AFP.