2ème Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) : Une deuxième édition qui se veut audacieuse

2ème Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) : Une deuxième édition qui se veut audacieuse

La deuxième édition du Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) aura lieu du 06 au 10 octobre prochains à Saint-Laurent-du Maroni, en Guyane. Une édition 2020 à la fois connectée et présentielle en raison de la crise sanitaire, mais avec la volonté affichée de promouvoir la création documentaire des régions de l’Amazonie et de la Caraïbe et de faire découvrir la diversité de ces populations, cultures et territoires. Éclairages.

En cette période de doute et d’incertitude liée à l’épidémie de coranavirus, les organisateurs du FIFAC ont dû faire preuve d’imagination et d’audace pour permettre que la deuxième édition de ce grand rendez-vous culturel ait lieu. Il a fallu se réinventer et chercher de nouvelles perspectives car cet évènement a certes une dimension culturelle, mais également sociétale et économique.

En effet, si son objectif est de porter haut les voix des peuples d’Amazonie, des Guyanes et de la Caraïbe et de faire découvrir au plus grand nombre cette incroyable diversité multiculturelle que représentent les peuples de ces régions, il est aussi de développer et de renforcer la filière cinématographique de la Guyane car cette filière et le patrimoine matériel et immatériel sont à la fois facteurs d’identité, de développement social, mais présentent également des atouts économiques.

Une édition très connectée

Le FIFAC a donc vocation à s’inscrire dans l’agenda des grands évènements culturels de la Guyane car il offre, comme l’assure le président de la collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, « l’opportunité de tisser des liens entre la population notamment la jeunesse en quête d’imaginaire, de développement et d’ouverture sur le monde ».

Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé les organisateurs à maintenir ce rendez-vous qui revêtira cette année une forme hybride où l’innovation prendra une dimension particulière dans le contexte sanitaire actuel, en étant une édition à la fois connectée et présentielle.

Dans ce cadre très particulier, ce Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes 2020 se tiendra du 06 au 10 octobre prochains à Saint-Laurent-du Maroni, capitale de l’ouest guyanais, « un lieu de confluences, d’échanges et de partage, à l’image du FIFAC », selon les termes de Sophie Charles, la maire de la ville.

12 films en compétition

Cette année, le FIFAC propose le meilleur des films documentaires de la zone Amazonie – Caraïbe, assurent les organisateurs, avec 24 films projetés en plein air à Saint-Laurent-du Maroni sur 2 espaces de projection. Ces mêmes documentaires ainsi qu’une offre de courts-métrages et webdocs seront mis en ligne sur la plateforme dédiée festivalfifac.com. Par ailleurs, durant la semaine du festival, une sélection de 12 films sera proposée sur les chaînes 1ère de Guyane, Guadeloupe et Martinique, ainsi que sur le portail outre-mer de la 1ère de France Télévisions.

Au total, ce sont 43 films documentaires qui seront diffusés en plein air et en VOD, dont 12 films en compétition et 12 dans la sélection « Écrans Parallèles », avec un focus Guyane, une catégorie de courts-métrages et webdocs représentant 12 pays et territoires. Cette sélection riche et variée est à l’image du monde, faite de combats multiples (déforestation de la forêt amazonienne, pollution des sols et des océans, violences faites aux femmes, racisme, discriminations…), mais aussi de joies et d’hymne à la beauté fait de métissage, de voyages, de croisement des cultures, de liberté et d’amour, qui témoignent de l’état de nos sociétés c’est-à-dire erratiques et contrastées.

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Ces documentaires vont nous « inviter à interroger des modèles à l’aune des expériences humaines qu’ils vont nous offrir en partage », comme le suggère Jacques Martial, président du jury de ce FIFAC 2020. Car après l’écrivain martiniquais martiniquais Patrick Chamoiseau, c’est l’homme de théâtre guadeloupéen, Jacques Martial, ancien directeur de la Villette à Paris et du Mémorial ACTe en Guadeloupe, aujourd’hui Conseiller délégué en charge de l’outre-mer à la mairie de Paris qui a été choisi pour présider cette année le jury composé de 6 membres, dont Marijosée Alie, écrivaine, auteure, chanteuse et compositrice, Canelle Kieffer, directrice de production et présidente de l’association RMIA, Stany Coppet, acteur, producteur et scénariste, Jean-Luc Millian, producteur et Marcelo Novais Teles, scénariste, réalisateur et acteur d’origine brésilienne.

6 Prix décernés

Au cours de cette compétition, 6 Prix seront décernés, dont le grand Prix FIFAC/France Télévisions du meilleur documentaire, le Prix SFR du jury du meilleur réalisateur, le Prix du Festival du meilleur web-documentaire, le Prix du Festival du meilleur court-métrage, le Prix des lycéens du meilleur documentaire et le Prix du public du meilleur documentaire.

Par ailleurs, tout au long de la semaine, un dispositif mêlant professionnels présents et en distanciel permettra des échanges lors de rencontres professionnelles. Des rencontres dont certaines sont ouvertes au grand public qui pourra également participer aux différents ateliers et tables-rondes. Bref, une organisation permettant de relier les humains est mise en place, en dépit des défis sanitaires actuels.

Cette deuxième édition du FIFAC a notamment reçu le soutien financier et actif des collectivités locales (CTG et ville de Saint-Laurent-du-Maroni), mais aussi et surtout du pôle outre-mer de France Télévisions qui, fort des 2 millions investis dans la création documentaire outre-mer, se veut un partenaire « engagé ». A cet effet, ce pôle outre-mer de la télévision publique projette de créer un Festival international de films d’outre-mer : le FIFOM.

En somme, un festival des festivals où il s’agira de réunir les films sélectionnés pour le FIFO (Océanie), le FIFAC (Amazonie – Caraïbes) et le FIFO – I (Océan Indien) dans une édition 100 % connectée. Une façon de permettre que « nos terres laissent éclore leurs plus belles histoires à partager avec le monde », assure, lyrique, Sylvie Gengoul, la directrice du pôle outre-mer de France Télévisions.

E.B.