Polynésie : Les futurs patrouilleurs de l’Armée en construction à Saint-Malo

Polynésie : Les futurs patrouilleurs de l’Armée en construction à Saint-Malo

©Socarenam

La ministre des Armées, Florence Parly, a assisté il y a quelques jours à la cérémonie de lancement de la construction des patrouilleurs outre-mer (POM), à Saint-Malo. Deux de ces navires, très utiles pour intervenir en haute-mer et surveiller la ZEE, sont destinés à la Polynésie. Ils sont attendus en 2022-2023 et 2025. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti. 

Les chantiers navals de la Socarenam ont organisé la semaine dernière une cérémonie de la « découpe de la première tôle » des patrouilleurs hauturiers outremer (POM). Ces six navires doivent moderniser et renforcer les moyens de la Marine Nationale en Nouvelle-Calédonie, à La Réunion et en Polynésie. Leur commande avait été annoncée par Emmanuel Macron en décembre 2019 et confirmée en janvier dernier par le ministère des Armée.

Dotés de capacités de détection et de communication avancées, ces POM de 80 mètres pourront accueillir jusqu’à 20 personnes en plus de leur équipage de 30 marins, et auront une autonomie d’un mois sans ravitaillement. Leur rayon d’action atteint 5000 miles nautiques à 12 nœuds. Ils seront aussi équipés d’une plateforme permettant la mise en œuvre d’un drone aérien. Les POM, construits entre Saint-Malo et Boulogne-Sur-Mer, doivent assurer des missions de « souveraineté et de protection des intérêts nationaux » dans la ZEE et ses abords : police des pêches, intervention contre les pollutions maritimes, lutte contre le narcotrafic ou assistance aux navires en difficulté.

Quelques mois de retard ?

Deux des six navires sont destinés aux forces armées de Polynésie française, dont les patrouilleurs P400, La Railleuse et La Tapageuse, avaient été retirés du service en 2010 et 2011. C’est un ancien bateau océanographique reconverti en patrouilleur, l’Arago, qui les remplace depuis lors. Le premier POM polynésien doit justement permettre le désarmement de l’Arago en 2022, d’après les annonces de Paris.

Les délais seront-ils tenus ? Les FAPF n’ont en tout cas pas été notifié d’un retard, mais le ministère des Armées précise aujourd’hui que le premier POM sera livré en Nouvelle-Calédonie « à la fin 2022 ».  Quelques mois supplémentaires pourraient donc être à prévoir avant de voir arriver le nouveau patrouilleur polynésien. Le second POM est quant à lui attendu pour 2025. Pour rappel la Marine nationale dispose, au fenua, d’une frégate de type Floréal, le Prairial, et d’un bâtiment multi-mission, le Bougainville, lancé en 2016. Elle peut aussi compter sur le patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime, le Jasmin.

Radio 1 Tahiti