Nickel calédonien : Face aux annonces de Vale, l’UC demande plusieurs audits

Nickel calédonien : Face aux annonces de Vale, l’UC demande plusieurs audits

Dans un communiqué, le parti indépendantiste Union Calédonienne a demandé plusieurs audits économiques et sociales sur les dernières annonces de Vale en Nouvelle-Calédonie. En ligne de mire : le pacte de stabilité fiscale accordé et le projet d’exportation de saprolite compris dans la nouvelle stratégie de Vale. 

« Nous sommes entrés dans une relation totalement inéquitable et déséquilibrée » a dénoncé le président de l’UC, Daniel Goa, dans un communiqué. « On s’aperçoit que les opérateurs affichent une volonté de valoriser ailleurs ces immenses richesses que nous leur donnons gratuitement », poursuit-il, « le temps n’est plus de nous contenter des seules retombées des salaires et d’une infime partie de l’investissement ». L’UC entend s’opposer « fermement à ces exportations de minerais sachant que nos outils pays peuvent traiter ces minerais et notamment l’usine de Corée », et demander « à ce titre de remettre en cause l’autorisation d’exporter 4 millions de tonnes de minerais accordée à la SLN ».

Plus concrètement, Daniel Goa demande en premier lieu les résultats des audits lancées par Vale et réalisées par les sociétés Dupont Chemicals et Zenco. Des audits techniques qui, selon lui, « donneront un éclairage plus objectif sur la situation technologique réelle de l’usine ». Il demande également « un audit indépendant concernant le respect des obligations contractuelles liées aux pactes fiscaux accordés aux opérateurs Vale NC et KNS » et un autre sur les résultats de production inhérents au programme 75 000 tonnes de la SLN « engagé depuis plus de deux décennies et qui ne semble pas avoir produit d’effets », précise Les Nouvelles Calédoniennes. Selon l’UC, ce dernier audit aura « pour mission de déterminer et quantifier d’éventuelles techniques d’évasion fiscale ».

Enfin au plan social, Daniel Goa milite auprès du gouvernement calédonien pour « un audit indépendant sur la situation réelle au sein des usines de traitement du minerai de nickel, de l’emploi local, des compétences des salariés, des sous-traitants, des procédures de recrutement, et de la sécurité des installations et des personnels ».