Illustration ©Liu Jin / AFP
Réseau de distribution obsolète et nombreuses coupures sur tout le territoire, l’eau en Guadeloupe est une problématique majeure qui va jusqu’à retentir au sommet du gouvernement. Depuis ce mardi 5 décembre, un consensus politique semble se dessiner afin « de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions afin de régler le problème de l’eau » en Guadeloupe.
« A l’initiative de la Présidente de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbes (CAGSC), Lucette Michaux-Chevry, en présence des parlementaires Victoire Jasmin (Sénatrice), Justine Bénin, Hélène Christophe-Vainqueur, Max Mathiasin et Olivier Serva (députés), et des conseillers communautaires, s’est tenue une rencontre au siège de la CAGSC (…) sur la problématique de la production et de la distribution d’eau potable » en Guadeloupe, indique la CAGSC dans un communiqué signé par l’ensemble des élus présents.
A l’issue de cette première rencontre, les signataires ont proposé « une réunion de tous les acteurs de l’eau (EPCI, Conseil régional et Conseil départemental) » dans le but de « trouver des solutions » à cette problématique qui touche le quotidien des Guadeloupéens. « Ils ont, en outre, évoqué l’urgence de procéder aux réparations de canalisation afin de permettre l’alimentation en eau de chaque foyer », poursuit le communiqué. Les sénateurs Victorin Lurel et Dominique Théophile ne sont pas signataires du document mais ont présenté leurs excuses, étant actuellement à Paris.
La problématique de l’eau en Guadeloupe avait également mobilisé la parole du Premier ministre et du secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Transition écologique Sébastien Lecornu. Lors de sa visite en Guadeloupe, Edouard Philippe qualifiait la situation de « scandaleusement insatisfaisante » tout en rappelant la responsabilité des élus dans la gestion de ce dossier. Plus tard, le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu écrivait à l’ensemble des parlementaires guadeloupéens : « L’eau est gérée par les élus locaux. C’est à eux –c’est à vous- qu’incombe la responsabilité de trouver les solutions concrètes », balayant toute solution « émanent de Paris ». « Pour que l’Etat puisse aider il faut d’abord qu’intervienne un accord entre les élus locaux pour une gouvernance partagée de l’eau en Guadeloupe ».