© Une saison en Guyane
« Nous resterons ici jusqu’à ce que les ministres nous reçoivent en présence des médias, nous ne bougerons pas », dit Manuel Jean-Baptiste, président du collectif des Iguanes de l’Ouest. A l’appel du groupe des 500 frères, la population avançait de 2 pas toutes les 10 minutes devant la préfecture de Cayenne. Après de longues minutes de tension, les collectifs ont obtenu de la part de la mission ministérielle, la présence des médias durant le début de ces négociations. Les journalistes entendront uniquement l’introduction des discussions entre le collectif « Pou La Gwiyann dekolé » et les ministres, puis, des compte-rendus. Pour rappel, c’est cette revendication,refusée par Ericka Bareigts et Mathias Fekl, qui a conduit le collectif « Pou la Gwiyann dekolé » a quitter la table de négociations. Après la marche populaire qui a rassemblé 20 000 personnes, c’est une nouvelle démonstration de force pour le collectif.
Des élus guyanais assisteront aussi à ces discussions comme les parlementaires Gabriel Serville, Antoine Karam et Chantal Berthelot, le président Rodolphe Alexandre ainsi que les maires Marie-Laure Phinérath Horth, David Riché.
Ericka Bareigts a présenté ses excuses
Après ce premier contact, le cahier de revendication a été remis à Ericka Bareigts et Mathias Fekl. « Nous leur avons demandé des réponses concrètes par écrit sur tous nos points de revendications, ils se sont engagés à nous les apporter d’ici demain, ou samedi matin. Ensuite, nous les analyserons et nous entrerons alors dans le temps des négociations. Ensuite, nous les analyserons et nous entrerons alors dans le temps des négociations », a déclaré Davy Rimane, l’un des porte-parole du collectif.
Puis, la Ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, au balcon de la Préfecture s’est adressée à la foule rassemblée sous la pluie pour présenter ses excuses. « Tout à l’heure on m’a demandé de faire mes excuses au peuple guyanais. Au bout de tant d’années d’histoire, c‘est à moi que revient l’honneur de dire au peuple guyanais, au-delà de ma personne, de ma petite personne, au-delà des fonctions, toutes mes excuses au peuple guyanais pour qu’ensemble nous puissions contruire le quotidien mais aussi l’avenir de la Guyane »avant d’ajouter « j’espère que le débat pour l’égalité réelle, que nous menons depuis tant d’années, va se concrétiser demain en Guyane. »